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Principe 1 – La causalité

Une cause crée un effet.

Chaque effet que nous vivons a toujours une cause.
Prenons un exemple simple :
Je monte dans ma voiture, je me frotte contre la porte qui a un accro tranchant, et je me coupe.

  • Effet : je me suis coupé.
  • Cause : la porte a un accro qui coupe.

L’effet, en soi, n’a aucune importance. Il ne fait que signaler quelque chose.
Si je m’occupe uniquement de l’effet, je mets un pansement… puis je remonte dans la voiture et me coupe à nouveau. Et je recommence encore et encore.
Si je m’occupe de la cause — en réparant la carrosserie — je ne me coupe plus.

L’effet est un symptôme, une alarme : il m’invite à chercher la cause et à la résoudre.
Et il y a un point essentiel : une cause peut générer plusieurs effets.
Par exemple, cet accro peut aussi déchirer mes vêtements… et même blesser mes enfants si eux aussi passent à côté. Cela peut continuer de génération en génération — comme une répétition familiale — jusqu’à ce que quelqu’un décide de traiter la cause à la racine, en réparant la carrosserie.

En constellation, c’est exactement ce que nous faisons : nous révélons la cause profonde — souvent invisible et inconsciente — qui crée des effets répétitifs, et nous travaillons à la mettre en paix.


La loi de l’équilibre entre donner et recevoir

La clé de relations vivantes et harmonieuses

Comprendre l’équilibre

« Je mets toutes mes relations en équilibre. »
C’est une règle simple : lorsqu’une relation ou une action est en déséquilibre, on finit par se sentir mal… parfois même avec la désagréable sensation de s’être fait arnaquer.

Énergétiquement, celui qui donne se place au-dessus.
Donner est souvent plus facile que recevoir, car recevoir demande de l’humilité, de l’ouverture… et parfois du courage.


Quand le déséquilibre s’installe

Si je donne, donne, donne… et que l’autre reçoit, reçoit, reçoit, un fossé énergétique se crée.
Pour rétablir l’équilibre, il arrive fréquemment qu’un conflit éclate.
Le plus souvent, ce n’est pas celui qui a donné qui déclenche la dispute… mais celui qui a beaucoup reçu, car le déséquilibre est devenu invivable.
Le conflit, aussi désagréable soit-il, remet la relation à plat.


Préserver l’équilibre au quotidien

J’ai donc tout intérêt à veiller à cet équilibre.
Un jour, l’autre m’invite à manger → je viens avec une bouteille.
Une autre fois, je propose une sortie → la fois suivante, c’est l’autre qui organise.
Ainsi, la relation grandit sereinement et monte en énergie des deux côtés.

Parfois, quand je donne beaucoup, je dois veiller à laisser suffisamment de temps à l’autre pour donner à son tour.
Il peut être occupé, traverser un problème, ou ne pas être disponible émotionnellement.
Dans ce cas : patience, respect, et dialogue.
“Que se passe-t-il dans ta vie ? Tout va bien ?”


L’équilibre, ce n’est pas compter à l’euro près

L’équilibre n’est pas : “Tu me donnes 1€, je te rends 1€.”
C’est une sensation intérieure partagée par les deux.
Dans un couple par exemple, l’un peut avoir une grande capacité à gagner de l’argent, et l’autre à s’occuper des enfants et de l’organisation familiale.
L’important n’est pas de donner la même chose… mais de ressentir ensemble que l’échange est équilibré.

Cela demande de parler dans ses relations :

  • “Est-ce que tu te sens bien ?”
  • “Te sens-tu en équilibre dans ce que nous échangeons ?”
  • “Si ce n’est pas le cas, comment pourrions-nous rééquilibrer ?”

Exemples d’équilibre ou de déséquilibre

Chez le primeur :
J’achète des pommes.
En rentrant chez moi, je découvre qu’elles sont pourries.
À ce stade, je n’en fais pas une affaire d’État.
Soit je décide de changer de primeur, soit j’y retourne pour lui en parler.
Sa réaction fera la différence :

  • “Ah bon, je suis désolé, je vous les échange tout de suite.” → la relation se rééquilibre.
  • “Tant pis pour vous” → il n’y a plus d’équilibre et je préfère aller ailleurs.

Au travail :
Mon salaire doit être en équilibre avec mon travail.
Si je trouve que je ne suis pas rémunéré à ma juste valeur, j’en parle, je demande une augmentation, ou je change de poste.
Si je n’ose pas, ou que je n’obtiens pas l’augmentation (surtout si elle est justifiée), il y a probablement d’autres dossiers intérieurs à aller voir : la valeur de soi, la reconnaissance, des peurs, des blessures anciennes…


L’exception : la relation parents-enfants

Toutes les relations sont à mettre en équilibre… sauf une : celle entre parents et enfants.
Les parents donnent la vie.
Et la vie est un cadeau inestimable, que nous ne pourrons jamais “rendre”.

En constellation, la dette de vie n’existe pas : la vie est un cadeau, et un cadeau est gratuit. Sinon, ce n’est plus un cadeau… c’est un commerce.

Accepter ce déséquilibre me permet aussi d’accepter plus facilement, plus tard, de donner sans attendre en retour.

Je peux honorer mes parents pour la vie qu’ils m’ont transmise, même si :

  • Ils n’ont “fait que ça”.
  • Ils m’ont abandonné à la naissance.

Car sans eux, je ne serais pas là.
Honorer ne veut pas dire valider tout ce qui a été fait.
Cela veut simplement dire :

  • Reconnaître que la vie est passée par eux.
  • Remercier pour ce qui m’a été transmis.
  • Les replacer à leur juste place : reconnaître qu’ils sont les portes par lesquelles la vie m’a été transmise. Et, selon ce qui est juste pour moi, les garder dans mon cœur, dans l’amour.

En constellation, on regarde où et comment l’équilibre s’est rompu dans un système, et on aide à retrouver un échange juste et vivant.
On respecte les lois universelles, tout en révélant la manière unique dont elles s’appliquent à votre histoire.